mercredi 29 mai 2013

Ouverture d'une page Facebook pour Live 4 Wheels !

Bonjour à tous,

Désolé pour ce message à caractère informatif (et manquant cruellement d'intérêt), mais je vous informe l'ouverture de ma page Facebook : https://www.facebook.com/Live4Wheels

Vous pourrez me suivre également de cette manière, devenez fan !

J'ai rajouté un cadre à droite qui vous y mènera directement ;-)

A très bientôt !

mercredi 22 mai 2013

Circuit du Laquais sous la pluie

Comme vous le savez, hier, je suis retourné sur le circuit du Laquais. Je m'étais fixé les objectifs suivants :
  • Vérifier que mes travaux au niveau de l'embrayage et la boite de vitesse étaient couronnés de succès car il était impossible de reproduire le problème sur route ouverte (problème de passage des vitesses).
  • Établir un chrono sous les 1'33"xxx
  • Ce chrono aurait servi de comparaison avant/après montage de mes amortisseurs Shaft-Racing !
  • Il aurait aussi servi de référence pour comparatif entre mes Yokohama AD05/06 en fin de vie (au témoins) et mes prochaines gommes.

Arrivée sur place

Première déception : en me levant je check le calendrier et j'envoie un mail de réservation. J'ai découvert le matin même que seule la demie journée était disponible contrairement à ce qui avait été indiqué quelques semaines plus tôt sur leur calendrier. J'avais un peu bloqué ma journée pour ça mais bon... Tant pis. Ca fera quelques menues économies.


Seconde déception : la météo ! Il avait fait beau la veille et un temps couvert mais sec était annoncé... Finalement plus j'approchais du circuit plus il pleuvait ! Ce sera donc sur piste détrempée que j'évoluerais. Soit. Du coup, impossible de remplir un seul de mes objectifs du jour !


Mais il faut voir les choses du bon côté : ce sera l'occasion de mettre ces amortisseurs réglables à l'épreuve de l'eau et c'est une occasion unique de progresser dans mon pilotage et la compréhension de l'auto. Car comme vous le savez, sur mouillé, on doit être beaucoup plus précis et sensible dans son pilotage. Enfin, j'aurais aussi l'occasion d'expérimenter des trajectoires spéciales pluie.

Voici donc mes nouveaux objectifs :

  • Etablir un premier setup "pluie" avec mes nouveaux amortisseurs
  • Trouver des trajectoires plus efficaces sur ce revêtement trempé que les traditionnelles trajectoires utilisées par beau temps

Premiers tours de roue

Donc l'objectif étant de travailler le pilotage, je m'impose dès ma première session de prendre des repères précis. Au fil des tours, je les fait évoluer. Les degrés d'adhérence sont très disparates sur la piste. Le gros freinage en bout de ligne droite et l'épingle qui suit offrent vraiment beaucoup de grip, le bas du long droite en descente et en aveugle ainsi que la parabole de la butte également (ces deux endroit étant en compression)... En revanche le dernier enchaînement de virages (gauche puis triple droits avant la ligne des stands) mettent rapidement en difficulté, une vraie patinoire !


La voiture se comporte bien et une fois ces disparités d'adhérence assimilées les limites se resentent bien. Fidèle à elle-même elle est sainement sous-vireuse de nature imposant de garder les freins tard. J'évoluais donc rapidement à la limite et mes repères ne nécessitaient que de minimes ajustements de temps à autre. Cette piste détrempée permet d'atteindre et de flirter avec cette limite beaucoup plus facilement que sur sec. Et c'est précisément là, à la limite, que le freinage dégressif et le talon-pointe sur les freinages deviennent primordiaux ! Suite à un petit moment de panique j'ai zappé une relance moteur (ou plutôt j'ai embrayé alors que la relance moteur était déjà loin !) et la sanction fût immédiate : blocage des roues arrières !



Mais le plus sensible et difficile à doser fût certainement les accélérations ! La moindre erreur dans le pieds droit et le cul se déhanche instantanément. C'est rattrapable dans les portions les plus lentes mais plus la vitesse augmente, plus les réactions de l'auto sont vives. Il m'est arrivé de partir en vrille dans le long droite de la ligne des stand à la ré-accélération entre les 2 rails !! Pas rassurant sur le coup !



Néanmoins je signe un bon 2'10"276 après 2 sessions et en étant régulier. Ce qui, lorsque je me compare aux performances des Mégane et Clio RS qui tournent en même temps que moi n'est pas si mal ! Surtout en considérant que la Lotus n'est pas à son avantage avec 0 assistance au pilotage face à ces 2 françaises récentes et leur technologie embarquée (ESP/ABS)...


Sauf à un moment, je n'arrivais plus à distancer la Clio, j'ai compris ensuite pourquoi : c'était un pilote instructeur qui était aux commandes ! Mais on tournait sensiblement pareil.

Cette photo témoigne de mes quelques sorties de pistes !

Réglages des amortisseurs


Premier arrêt pit-stop après une longue session, je projette d'assouplir l'arrière, pour rendre l'auto encore plus sous-vireuse et favoriser la motricité. J'appel Régis de Shaft-Racing pour des conseils personnalisés sur la situation (prestation comprise avec les amortisseurs !). Le réglage actuel est adapté à la piste sèche sans être extrême pour pouvoir envoyer sur route également. Il me conseil d'assouplir l'hydraulique de 2 crans à chaque coin et d'ajuster un arrière plus souple dans un second temps pour mieux comprendre l'effet des réglages. Je m'exécute. Les crans sont assez sensibles sur cette plage de réglage mais il me conseil de les bouger 2 par 2 malgré cela pour bien sentir les différences avant d’affiner si nécessaire.


Premier essai : les réactions sont plus progressives, je ne suis pas gêner par ces amortisseurs plus souples car point de mouvement parasites ou de changement d'appuis trop vifs, il faut être doux sous la pluie ! Donc ce n'est que du bénéfice, j'en suis pas encore au stade où je dois trouver le meilleur compromis ^^



A haute vitesse ça devient plus facile de contrer le sur-virage et la motricité est sensiblement améliorée, l'un dans l'autre, ça me permet d'être plus à l'aise à la remise des gaz. Mais cela ne m'empêchera pas de visiter le gazon une fois de plus. Sur les freinages en courbe, l'arrière enroule plus facilement car plus délesté. Malgré ce comportement plus progressif et un amortissement clairement mieux adapté, je n'améliore que timidement mon temps : 2'09"790



Je décide de retirer encore 2 crans à l'arrière pour laisser prendre plus facilement son roulis, accentuer le côté sous-vireur et surtout gagner encore en motricité car c'est vraiment à la remise des gaz que je pêche. Toutes ces glissades sont peut-être fun, mais ce n'est pas le but !

De retour sur piste le comportement attendu est au RDV ! L'arrière enroule docilement au freinage, la motricité est nettement améliorée... Enfin ça reste très sensible, il ne faut pas non plus s'imaginer sur sec, mais je peux doser plus facilement pour rester sur la limite d'adhérence ténue de cette piste humide. Tel un équilibriste du pied droit je me permet de la dépasser parfois ! Juste de ce qu'il faut, pas plus. Cela me permet d'entretenir des travers tout le long de certaines courbes et de m'en extraire tout de même efficacement. L'équilibre du châssis est bluffant car je me retrouve à faire des figures théoriquement autorisées qu'aux propulsions à moteur avant bénéficiant d'un équilibre 50/50 sur les 2 trains !

Voilà qui sera très efficace car je fait enfin vraiment tomber mon chrono, je le sens dans mes repères qui évoluent franchement : 2'08"406 !

Trajectoires spéciales pluie


Fort de ce châssis dont je suis désormais à même d'anticiper toutes les réactions, je me permet alors de hausser le rythme, notamment dans le pif-paf en bout de ligne droite : déjà impressionnant sur sec, il se trouve que sous la pluie il fait vraiment pas rire !! Je rentre à environ 150km/h (GPS) dans le droite petit coup de frein entre avec les roues bien droites et je m'engage dans le gauche en dévers à 115km/h (GPS) sur mes meilleurs tours, bien sûre je maintient une certaine accélération pour ne surtout pas délester l'arrière à cet endroit ! Impressionnant !



Et enfin, je décide d'appliquer un conseils que j'ai lu dans le premier numéro du magazine gratuit "Racers", faire des trajectoires en "V". En effet, l'adhérence sur piste humide se retrouve beaucoup plus limitée en latérale que sur le longitudinal il faut donc freiner tout droit, accélérer tout droit et limiter le moment où l'on tourne pour qu'ils soient le plus court possible.

Concrètement sur la piste du Laquais cela a consisté à continuer mes freinages en ligne droite jusqu'à un point de braquage très tard, je tourne sur les freins et réaligne mes roues biens droites le plus tôt possible vers un nouveau point de corde lui aussi très retardé.



En m'appliquant ainsi j'ai gagné des dixièmes à la pelle et tout cumulés ça ma permis de tourner en 2'06" régulier sur ma dernière session !



Meilleur temps : 2'06"308 !!

J'installe le crochet de remorquage pour les sorties piste, on ne sait jamais !

Résolution des problèmes de boite



Hier je suis retourné sur le circuit du Laquais, le but était de vérifier que mes travaux au niveau de l'embrayage et la boite de vitesse étaient couronnés de succès car il était impossible de reproduire le problème sur route ouverte. Rappelez-vous, j'ai vidangé ma boite à la Honda MTF-3 puis purger le liquide de frein et d'embrayage et enfin, ce dimanche, j'ai posé un récepteur de commande d'embrayage neuf + un renfort EliseParts pour son support d'origine.





J'en ai également profité pour refaire le réglage de la pédale d'embrayage sur les conseils d'un ami. Il a fallu me plier en 4 pour arriver à passer la tête + un bras sous le pédalier !!

Si tous ces efforts avaient été infructueux j'aurais dû changer mon embrayage et son mécanisme et il aurait fallu sortir un gros billet ! Je préférais éviter !

Je ne ferais pas durer le suspens plus longtemps : même sur mes tours les plus rapides et mes sessions les plus longues je n'ai pas reproduit mes problèmes de vitesses bloquées !!

HOURRAAAAA !!!

jeudi 16 mai 2013

Road-trip en Vercors entre amis : 4ème et dernière partie


Le rythme du road-trip qui s’accélérera l'après-midi pour respecter des contraintes horaires, je vais donc suivre ce même rythme dans mon récit et arrêter de vous assommer de texte ! Nous terminerons cette histoire en photos :
Avant de repartir petite pause ravitaillement... Manque de bol pénurie de Sans Plomb !
Nous allons à l'autre bout du village : idem ! Malédiction !
Nous repartons donc bredouille en direction du col à 6 voitures, les réservoirs doivent pouvoir tenir. Tout cela nous a fait prendre du retard, nous limiterons donc le nombre de pauses.

Pour notre dernière ascension du le col de Rousset, Honda en tête, nous aurons eu un motard suicidaire ! Ne supportant pas la pression de la "glue", il a finit par s'arrêter sur le bas-côté après avoir failli se mettre au tas 2~3 fois juste pour essayer de tenir le rythme... C'est à se demander ce qui leur passe par la tête parfois.

Plus haut la route s'était faite grasse pour notre ultime passage et une pluie fine ponctua même la montée. Nous enchaînons et prenons la direction des plateaux de Vassieux-en-Vercors... Finalement la pluie nous épargne.
Nous remontons encore plus haut dans la forêt de Lente, celle-ci nous offre des routes larges et désertes et permet un rythme élevé le long de ses grandes courbes. J'adore ces routes, à un moment je fais un peu cavalier seul, j'ai doublé un motard dans une ligne droite alors qu'il ouvrait en grand pour ne pas se laisser passer. Il a dû donner du fil à retordre aux autres.

Je les attendrais un peu plus loin pour un bout de route en mode "économie d'essence"... Au moment de prendre la D2 qui nous mènera à Saint-Laurent-en-Royan on tombe sur un rassemblement BMW : http://www.motorsport-passion.com
Pas que des BMW d'ailleurs...
Certains était très intrigués par la TVR :
On nous indique une station essence et nous repartons...
La D2 est une route déserte et large qui domine la vallée du Royan sur plusieurs kilomètres de longues courbes avant de plonger littéralement sur Saint-Laurent, nous enchaînons alors beaucoup d'épingles, Diablo me talonne avec sa Racetech.

Une fois en bas nous arrivons à la fameuse station, pour certain c'est le soulagement :

Sauf qu'elle est en panne, pas moyen d'accepter nos CB !! La malédiction continue !
Nous avons ensuite passé plus d'une heure et demie à chercher du sans plomb... Nous avons croisé 3 stations fermées, un autochtone nous en a indiqué une qui nous a fait passé par une très étroite route de campagne mais on est tombé sur un aérodrome.... Pas d'essence !

Ceux qui n'habite pas dans la région ont dû nous laisser là et ne goûteront pas à la fin du trajet. Rapport aux contraintes horaires précédemment évoquées. Les Exige et la S2 Racetech nous quittent, nous sommes 3 voitures quand on finit par trouver une station ouverte, fonctionnelle et pas en pénurie !

Nous remonterons les sensationnelles Gorges de la Bournes qui affichent les paysage les plus impressionnants de la journée, tirerons tout droit entre Villard-de-Lans et Lans-en-Vercors pour gagner du temps.

J'avais prévu une pause "achat de fromage chez le producteur" mais bien sûre il était trop tard pour nous y arrêter.

Nous descendons sur Grenoble dans la foulée et nous arrêtons sur une aire départ de ballade assez sauvage et pourtant à 2 pas du centre ville pour nous dire au revoir. La lumière de fin de journée est belle... L'occasion de faire les dernières photos.
Finalement le soleil nous aura accompagné presque de bout-en-bout, même à notre retour à Grenoble :

J'espère que ça vous a plu et merci de m'avoir lu !

mercredi 15 mai 2013

Road-trip en Vercors entre amis : 3ème partie


Arrivée à Die : point timing, on le temps d'un aller retour avant le déjeuner donc nous traçons directement vers le col de Rousset !

Ascension du col de Rousset

Mais le col de Rousset, qu'est-ce que c'est ?

C'est le lieu de pèlerinage de tous passionnés de la route de la région, un peu plus de 14 km depuis le village de Chamaloc et environ 750 m de dénivelé, voici un petit zoom sur cette route :
Et une photo prise depuis son sommet :
Nous nous enfilons sur la petite route rapide qui relie Die au village de Chamaloc. J'apprécie particulièrement ces enchaînements de grandes courbes. S'ils connaissaient comme moi la route qui nous attends, ce prémisse aurait eu pour mes invités le même effet qu'à moi. Le cœur qui palpite et le sourire au lèvre traduisaient de manière physique l'alchimie de mon excitation qui gagnait progressivement du terrain sur ma raison !

Ce que je déteste conduire dans ces conditions : je ne suis plus vraiment maître de moi-même et je perd ma vision claire et sécuritaire de la situation. Mais impossible de s'en rendre compte sur le coup bien sûre. Faut-il le regretter ? C'est peut-être aussi cet état particulier, quelque peu désinhibé, qui va me permettre de vivre la scène qui va suivre à 150% !

Nous traversons Chamaloc au ralentit (limité à 30km/h) puis vint le panneau de sortie du village. Un rayon de soleil le fait scintiller à mes yeux comme un feu qui passe au vert alors que nos voitures patientaient alignées sur la grille de départ d'un circuit prestigieux ! GAAAAZ !!!

La CRX m’emboîte le pas. Elle ne quittera pas mon rétroviseur durant toute l'ascension ! Tellement prêt que j'arrivais presque à distinguer le visage de son pilote ! De la glue ! Derrière Diablo suit la cadence. Très rapide sur ces routes de montagne lui aussi.

N'oublions pas qu'Elise et moi c'est assez jeune encore et nous apprenons doucement à nous connaitre. A ce stade, j'ai énormément progressé dans la compréhension de son châssis. Le fait d'enchaîner autant de virages depuis l'aube, c'est presque plus simple que de progresser sur piste ! Car dans les portions lentes, je la poussais facilement au-delà de ses limites. Comme je l'avais constaté dans le col de Menée : elle accuse beaucoup de sous-virage si on la laisse faire. Je sais exactement ce qu'il me reste à faire.

C'est assez impressionnant de se dire qu'il faut freiner plus tard. Au début, pas rassuré, j'y allais prudemment. Mais à mesure de retarder mes freinages et de rentrer de plus en plus vite dans les virage, en appui sur le train avant, je me rendais à l'évidence : ce châssis est vraiment fait pour être mené de la sorte ! Je vais lui montrer qui est le maître ! J'applique alors les recettes que je connais : à mesure que l'angle du volant augmente pour viser la corde je relâche de concert la pression sur la pédale des freins pour m'assurer de ne pas bloquer les roues.

Une fois à la corde ou dès que l'arrière commence à enrouler je remets les gaz très progressivement en élargissant la trajectoire vers mon point de sortie. A mesure que l'angle du volant décroit je peux enfoncer un peu plus l'accélérateur. Si je rencontre encore du sous virage dans cette phase qui déleste le train avant, comme je suis au point d'adhérence latérale maximal de mes Yokohama AD05/06, il suffit que j'applique un peu plus de pression sur le pieds droit pour déborder le train arrière. Le sur-virage intervient alors immédiatement et permet de refermer l'angle. Il ne me reste plus qu'à doser habilement l'accélération en contre-braquant et je retombe en dessous de cette limite d'adhérence. Ce grip maximal m'aide enfin à m'extraire avec force du virage.

C'est peut-être le seul moment ou j'arrivais à grappiller un peu d'avance sur la Honda ! Mais il me recollait vite ! C'est un missile !

J'ai pris un pied monstrueux à enrouler les épingles du col de Rousset... Même s'il m'aura fallu presque la matinée et cet état d'excitation particulier pour arriver à doser le freinage correctement pour ça ! Faut dire qu'en début de journée, les conditions d'adhérence très changeantes sur les routes froides et parfois humides ne m'ont pas aidé à trouver le bon rythme. Enfin... Comme dirait un pote, ça y est : "j'ai la musique !!"

Une fois au sommet, je réserve la traversée du tunnel pour l'après-midi, nous prenons donc à droite pour profiter du point de vue. L'arrivée de notre duo sur le parking est surréaliste ! Je ne saurais dire combien de paires d'yeux se sont tournées vers nous, mais ils n'avaient rien raté du spectacle !! S'il y avait une vingtaine de motard ce sont autant de regards qui étaient pointés vers nous... Sans trop savoir s'ils étaient plus inquisiteurs ou curieux. Les deux à la fois sans doutes !

Je me gare tout au bout pour la photo, j'ouvre la portière, sans m'extraire du baquet je me retourne vers le pilote de la Honda "gluante" avec un large sourire, nous échangeons un regard complice et il éclate de rire ! La pression retombe en un moment de détente... Et on réalise ce qui vient de se passer : c'était énorme, c'était grisant, c'était magique ! "On l'a fait !"

Diablo nous rejoins vite, je suppose que nous l'avons perdu dans une des quelques "chicanes mobiles" qui ont parsemé le trajet ! Puis suivent les 2 Exiges.

Débriefing

Admirez ces reflets :
Pendant que le V6 refroidit (ci-dessus), débriefing :

Tout le monde a adoré, mais il y a une suite de "chicanes mobiles" qui a posé quelques soucis... A un moment de la montée je me rappel être tombé derrière une file de quelques motards. Comme à leur habitude ceux-ci n'ont jamais envisagé une seule seconde de nous rendre la pareille (vous savez : quand on se décale pour les laisser passer). Je trouve ça d'un manque de respect... Mais bref. Du coup je me retrouvais avec des motards qui roulaient en plein milieu quand ce n'était pas carrément sur la voie de gauche ! J'ai personnellement pu les passer presque tous d'un coup en profitant d'une corde à droite sur une légère courbe avec visibilité en faisant "l'extérieur". J'ai doublé le suivant juste un peu plus loin beaucoup plus facilement.

La Honda m'a suivi, mais nos autres compagnons en Lotus se sont retrouvés coincés. Figurez-vous que l'un des motards, blessé dans son orgueil de mâle (faut être sacrément con et mal dans sa peau pour se comporter ainsi), les empêchait de passer en coupant les virages à gauche et en élargissant exagérément dans les virages à droite. Au moment où Diablo pu tenter un dépassement le motard s'est presque précipité sur sa gauche préférant risquer de provoquer un accident que de le laisser doubler. Diablo a bloqué les roues de son Elise pour éviter la collision et s'est retrouvé en bien mauvaise posture. Heureusement que personne n'arrivait en face !!

Comme par hasard ce motard s'est bien gardé de nous rejoindre sur le parking après ça et a tracé sa route. Après une petite pause, ces déboires sont néanmoins vites oubliés, surtout que la descente du col nous attends et sera suivie d'un bon repas ! C'est que ça donne faim ces péripéties !!

Descente du col de Rousset et pause déjeuner

Nous reprenons donc la même route en sens inverse, les gars connaissent le chemin et repartent devant ! Pour changer, je laisse la CRX me dépasser et me place ainsi en dernière position... Que n'ai-je pas fait ?! Il son échappement latérale étant à droite, j'ai du perdre un peu d'audition au passage ^^

Peu importe, je suis le missile bleu et le voit lever la roue arrière intérieur de chaque épingles imposant une bonne partie des charges en virage à sa roue extérieure arrière. Pas étonnant qu'il ai un comportement sur-vireur avec sa traction ! A y réfléchir sa caisse soudées doit être nettement plus résistante à la torsion que d'origine et cela doit permettre d'être bien plus efficace que même la plus grosse des barres anti-roulis arrière possible.

Je le laisse prendre un peu de distance car je n'aime pas suivre mes camarades de trop prêt. Et il est très rapide l'animal, je ne veux pas qu'il me pousse à la faute !

Toute notion du temps disparaît complètement quand on enchaîne les virages comme ça, de fait, je ne saurais pas dire si quelques minutes ou quelques secondes nous aurons permis de rattraper nos camarades. Mais c'est vraiment très plaisant de rouler derrière de si belles autos et de les voir évoluer sur ces routes d'exception ! Rapidement, la Honda double prend le large avec l'Elise S2 de Diablo. Ce dernier témoignera à l'arrivée que cette CRX, contre toute attente (qui n'aurait pas eu le même préjugé à l'égard de cette intru du jour), est vraiment très rapide et difficile à suivre ! Qu'on se le dise !

J'évolue alors derrière la magnifique Cup 260, le rythme est quand même soutenu et me laisse peu de répit pour l'admirer. Devant la V6 prend un peu d'avance elle aussi.

On se retrouve à Chamaloc puis rejoignons "La Petite Auberge" de Die pour déjeuner. Bonne ambiance ! Devant une bière locale et de bons plats, nous échangeons autour de notre passion, on évoque nos passés puis on refait le monde en conceptualisant une Elise à moteur Rotary bi-turbo !! ^^

L'arrivée de la TVR Chimaera

Pour le café nous sommes rejoint par un ami qui roule en TVR. Une TVR, c'est Anglais, c'est fait avec au moins autant de passion qu'une Lotus, mais en encore plus "artisanale" ! Celle-ci est équipée d'un rutilant V8 en alu de 5 litres de conception américaine, d'une coque en fibre, d'une suspension triangulée et d'un châssis tubulaire. Son poids flirt avec la tonne. Pas plus !
Son propriétaire m'apportera quelques précisions sur l'auto :

  • 1062kg mesurés avec moitié du réservoir
  • 292cv et 450nm mesurés au banc
  • régime maxi 5500trs (qui a dit diesel... )
  • roues en 15' devant (205/55) et 16' derrière (245/45)
  • chassis tubulaire, double triangulation, autobloc
Le cockpit rappel l'ambiance aviation à l'ancienne, à l'intérieur rien ne manque, c'est 100x plus confortable que nos Lotus :
Une dernière montée du col de Rousset avec lui nous attend avant de parcourir les hauts plateaux du Vercors... A voir dans la 4ème et dernière partie !

mardi 14 mai 2013

Road-trip en Vercors entre amis : 2ème partie

Suspension

Ce petit repos à suffit à ma boite pour fonctionner à nouveau. Une petite appréhension tout de même me fait ralentir le rythme sur les portions rapides. Je roule au couple sans profiter de toute la hargne proposée par le profil des cames au delà de 4500 trs/min. Ici, nous sommes dans le sud, le beau temps s'est imposé et la route est très propre. Elle se déroule néanmoins avec beaucoup de chaos au pied de ces falaises, c'est un très bon test pour nos amortisseurs.

Aujourd'hui je suis celui qui a les amortisseurs les plus fermes et la caisse la plus basse, j'ai déjà eu plusieurs témoignages comme quoi le cul de la Sport 160 sautillait sur les aspérités... En réalité aucun sautillement n'est à déplorer car je n'ai absolument aucune mauvaise surprise comme des pertes de grip impromptues que ce soit en courbe ou aux freinages. Elise enquille ces routes avec une précision et une aisance qui me mets vraiment en confiance. Certes elle suit la moindre aspérité avec une fermeté déconcertante, au point que le trajet peu se révéler éprouvant sur cette descente de col un peu "gondolée", c'est ce qui donne cette impression de "sautillement" quand je précède quelqu'un. Mais elle est en même temps collée au sol. Je mets ça sur le compte des Helpers (ressorts compensateurs) et de la détente très réactive malgré une compression assez ferme. Une config créée par Shaft-Racing et promise pour coller aux vibreurs comme sur un billard, un atout considérable sur piste ! Je m'imagine déjà couper les longs gauches de Dijon-Prenois économisant ainsi de précieux dixièmes !

Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus bas pour une nouvelle pause photo :
Profitant ainsi du panorama offert par les falaises qui dominent Menée :
Notez que sur cette photo apparaisse les 2 Elise que j'ai eu le plaisir de conduire ! J'en profite pour remercier encore une fois Diablo de m'avoir proposer sa S2 à l'essai alors que je ne m'étais pas encore décidé à partir sur une Lotus à l'automne dernier.C'est donc en partie grâce à lui que l'on peut voir un homme comblé sur cet instant volé :

Sonorités

Cette pause fut l'occasion pour les sonorités enivrante de s'exprimer. Nous somme dans un amphithéâtre naturel formé par les reliefs montagneux de la valée. Notre Exige blanche remontera jusqu'au sommet tambour battant pour nous faire profiter des échos de sa musique. La palme du jour revient sans aucun doute possible à son V6 qui, même en configuration d'origine, produit une musique taillée pour les frissons ! C'est dynamique, ça claque, sa fondamentale s'impose en un bas-medium profond évoquant toute la puissance des 350 chevaux. Je ne sais pas si Lotus a étudié la sonorité à l'aide d'un ingénieur du son à la manière de McLaren sur sa MP4-12C, mais on y croirait tant le spectre sonore est flatteur.

A son retour le sourire de son pilote témoigne du plaisir procuré :
C'est au tour de la Honda de s'exprimer :
Vous ne voyez pas la sortie de son échappement ? C'est qu'elle est cachée ailleurs ...
Si la blanche remporte la palme de la musicalité grâce à ses 6 cylindres, la bleue nous impose un volume sonore assourdissant, dépassant les 110dB en pleine charge prêt du rupteur ! Certains se sont demandé si une moto ne tournait pas en même temps que lui plus haut dans la vallée... Mais connaissant les propriétés acoustiques de cet endroit je leur ai confirmé qu'il s'agit bien de lui et de son propre écho. Rien que le charisme de cet écho suffirait à contenter les passionnés que nous sommes, alors je vous laisse imaginer l'effet produit par l'origine même de cette sonorité !

Car non content de détenir le record de pression acoustique, l'échappement sur-mesure unique de ce bolide nous gratifie également d'une richesse sonore tout aussi flatteuse (bien que moins équilibrée) que l'Exige ! Alors qu'il s'élance à l'ascension du col, le ton est rauque à bas régime laisse croire à une cylindrée peut-être 2 fois plus volumineuse... Mais cette ivresse est stoppée nette ! Car d'un coup raisonne une véritable explosion ! Cette détonation est alors suivie d'une montée dans les aigus fracassante, trahissant une accélération ahurissante dès que les arbres à cames s'alignent sur les hauts régimes typiques de ces moteurs Honda. Mon Dieu ! Mais c'est une voiture de course qui s'est échappée de ses pit-stops en fait !!

Vous l'aurez compris, point de courbe lissée ou de couple abondant sous le VTEC ici. Nous avons affaire au VTEC à l'ancienne, le VTEC dans toute l'absurdité de sa brutalité ! Le moteur sort à peine de rodage et une base map très sécuritaire propose de mettre son pieds au cul des passagers de manière très démonstrative.

Le résultat sur le pilote est le même que dans l'Exige :
Après ça, je ferais également mon petit passage en solo même si, vous le savez, j'ai fait taire mon Elise en lui imposant 2 silencieux lui permettant de passer sur la piste très sévère du Laquais. Néanmoins j'aime les crépitements à la fois sourds et claquants de son ralentit et entre 3000 et 4000 trs/min l'admission émet une fréquence de raisonnance grave recouvrant même par moment les cris du 1,6l Honda qui me suivait. Ce cri sonne comme une supplication à enfoncer le pieds droit jusqu'à la butée. Je dois avouer que ça rend la conduite au couple très gratifiante pour le pilote même si ce n'est pas le registre préféré de ce Rover taillé pour la course !
Pendant ce temps, les autres patientent :
Ce fût l'occasion de quelques passionnants échange sur notre passion commune pour l'automobile... Mais Yohan était lui captivé par tout autre chose. En effet ,la Cup 260 restera à sa disposition pour une succession de pauses invitant à l'arsouille :
Tellement sexy qu'il ne résistera pas à y pénétrer :
Nous repartons en direction de Die, pas de pause prévue si l'on veut profiter à fond du plat de résistance qui nous attend au-dessus de la ville à la Clairette ! Après avoir dépassé Menée, nous rejoignons à nouveau une nationale assez fréquentée. Un nouveau souffle pour les mécaniques...
La suite dans la 3ème partie !