mardi 14 mai 2013

Road-trip en Vercors entre amis : 2ème partie

Suspension

Ce petit repos à suffit à ma boite pour fonctionner à nouveau. Une petite appréhension tout de même me fait ralentir le rythme sur les portions rapides. Je roule au couple sans profiter de toute la hargne proposée par le profil des cames au delà de 4500 trs/min. Ici, nous sommes dans le sud, le beau temps s'est imposé et la route est très propre. Elle se déroule néanmoins avec beaucoup de chaos au pied de ces falaises, c'est un très bon test pour nos amortisseurs.

Aujourd'hui je suis celui qui a les amortisseurs les plus fermes et la caisse la plus basse, j'ai déjà eu plusieurs témoignages comme quoi le cul de la Sport 160 sautillait sur les aspérités... En réalité aucun sautillement n'est à déplorer car je n'ai absolument aucune mauvaise surprise comme des pertes de grip impromptues que ce soit en courbe ou aux freinages. Elise enquille ces routes avec une précision et une aisance qui me mets vraiment en confiance. Certes elle suit la moindre aspérité avec une fermeté déconcertante, au point que le trajet peu se révéler éprouvant sur cette descente de col un peu "gondolée", c'est ce qui donne cette impression de "sautillement" quand je précède quelqu'un. Mais elle est en même temps collée au sol. Je mets ça sur le compte des Helpers (ressorts compensateurs) et de la détente très réactive malgré une compression assez ferme. Une config créée par Shaft-Racing et promise pour coller aux vibreurs comme sur un billard, un atout considérable sur piste ! Je m'imagine déjà couper les longs gauches de Dijon-Prenois économisant ainsi de précieux dixièmes !

Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus bas pour une nouvelle pause photo :
Profitant ainsi du panorama offert par les falaises qui dominent Menée :
Notez que sur cette photo apparaisse les 2 Elise que j'ai eu le plaisir de conduire ! J'en profite pour remercier encore une fois Diablo de m'avoir proposer sa S2 à l'essai alors que je ne m'étais pas encore décidé à partir sur une Lotus à l'automne dernier.C'est donc en partie grâce à lui que l'on peut voir un homme comblé sur cet instant volé :

Sonorités

Cette pause fut l'occasion pour les sonorités enivrante de s'exprimer. Nous somme dans un amphithéâtre naturel formé par les reliefs montagneux de la valée. Notre Exige blanche remontera jusqu'au sommet tambour battant pour nous faire profiter des échos de sa musique. La palme du jour revient sans aucun doute possible à son V6 qui, même en configuration d'origine, produit une musique taillée pour les frissons ! C'est dynamique, ça claque, sa fondamentale s'impose en un bas-medium profond évoquant toute la puissance des 350 chevaux. Je ne sais pas si Lotus a étudié la sonorité à l'aide d'un ingénieur du son à la manière de McLaren sur sa MP4-12C, mais on y croirait tant le spectre sonore est flatteur.

A son retour le sourire de son pilote témoigne du plaisir procuré :
C'est au tour de la Honda de s'exprimer :
Vous ne voyez pas la sortie de son échappement ? C'est qu'elle est cachée ailleurs ...
Si la blanche remporte la palme de la musicalité grâce à ses 6 cylindres, la bleue nous impose un volume sonore assourdissant, dépassant les 110dB en pleine charge prêt du rupteur ! Certains se sont demandé si une moto ne tournait pas en même temps que lui plus haut dans la vallée... Mais connaissant les propriétés acoustiques de cet endroit je leur ai confirmé qu'il s'agit bien de lui et de son propre écho. Rien que le charisme de cet écho suffirait à contenter les passionnés que nous sommes, alors je vous laisse imaginer l'effet produit par l'origine même de cette sonorité !

Car non content de détenir le record de pression acoustique, l'échappement sur-mesure unique de ce bolide nous gratifie également d'une richesse sonore tout aussi flatteuse (bien que moins équilibrée) que l'Exige ! Alors qu'il s'élance à l'ascension du col, le ton est rauque à bas régime laisse croire à une cylindrée peut-être 2 fois plus volumineuse... Mais cette ivresse est stoppée nette ! Car d'un coup raisonne une véritable explosion ! Cette détonation est alors suivie d'une montée dans les aigus fracassante, trahissant une accélération ahurissante dès que les arbres à cames s'alignent sur les hauts régimes typiques de ces moteurs Honda. Mon Dieu ! Mais c'est une voiture de course qui s'est échappée de ses pit-stops en fait !!

Vous l'aurez compris, point de courbe lissée ou de couple abondant sous le VTEC ici. Nous avons affaire au VTEC à l'ancienne, le VTEC dans toute l'absurdité de sa brutalité ! Le moteur sort à peine de rodage et une base map très sécuritaire propose de mettre son pieds au cul des passagers de manière très démonstrative.

Le résultat sur le pilote est le même que dans l'Exige :
Après ça, je ferais également mon petit passage en solo même si, vous le savez, j'ai fait taire mon Elise en lui imposant 2 silencieux lui permettant de passer sur la piste très sévère du Laquais. Néanmoins j'aime les crépitements à la fois sourds et claquants de son ralentit et entre 3000 et 4000 trs/min l'admission émet une fréquence de raisonnance grave recouvrant même par moment les cris du 1,6l Honda qui me suivait. Ce cri sonne comme une supplication à enfoncer le pieds droit jusqu'à la butée. Je dois avouer que ça rend la conduite au couple très gratifiante pour le pilote même si ce n'est pas le registre préféré de ce Rover taillé pour la course !
Pendant ce temps, les autres patientent :
Ce fût l'occasion de quelques passionnants échange sur notre passion commune pour l'automobile... Mais Yohan était lui captivé par tout autre chose. En effet ,la Cup 260 restera à sa disposition pour une succession de pauses invitant à l'arsouille :
Tellement sexy qu'il ne résistera pas à y pénétrer :
Nous repartons en direction de Die, pas de pause prévue si l'on veut profiter à fond du plat de résistance qui nous attend au-dessus de la ville à la Clairette ! Après avoir dépassé Menée, nous rejoignons à nouveau une nationale assez fréquentée. Un nouveau souffle pour les mécaniques...
La suite dans la 3ème partie !

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