dimanche 1 septembre 2013

Découverte du Jura

Bonjour à tous,

Cela faisait longtemps que je ne vous avais rien reporté ici et pourtant les bornes s'accumulent ! De la montagne essentiellement. Tout d'abord entre juillet et août, j'ai parcouru les routes de ma région, de quoi vous conseiller des itinéraires et vous laisser quelques photos... Mais j'y reviendrais plus tard. Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est la sortie du VARP organisée par Sylvain pour nous faire découvrir son massif : le Jura !

Départ vendredi soir depuis le taf, direction Aix-les-Bains et pour être sûre de ne pas s'ennuyer sur le trajet, petit détour par le col de l’Épine :




Photos prises du point B :



S'en est suivi une petite route très rurale dans de petits villages et une descente par les vignes de Jongieux : magnifique (point C). Ensuite je suis remonté directement vers le Jura et Le Relais des Moines où j'étais attendu.

Le lendemain, RDV à 9h à Bellegarde, on attaque rapidement le col de Menthière que Sylvain affectionne particulièrement, on se fraye un chemin entre les compétiteur de long-board et profitons d'une route fermée (je n'ai compris qu'après qu'elle était fermé, ce qui excusait les trajectoires osées de mes prédécesseurs !)... Apparemment pas d'échauffement pour les participants ! Moi qui viens de me réveiller, ça m'a fait drôle !

Au passage, derrière la 1M, je remarque un radiateur de pont à l'arrière, ils ne plaisantent pas chez BMW !!


Agrandir le plan

Arrivé au col, nous débarquons devant un télésiège en kit, un autochtone "avisé" nous informe "aimablement" qu'on ne peut pas rester là :



Nous nous séparons en 2 groupes, ça roule vite, mais vraiment en toute sécurité. Les dépassements sont assurés et les conducteurs expérimenté. Une sortie de gentlemen en somme. Pour ma part, je découvre mes semis-slicks (R888 neufs devants et A038 usés à 80% derrière), ça tient bien, beaucoup plus que mes ex-pneus sport offrant déjà des performances de premier ordre !

J'avais peur de chausser ces semis-slicks et de me retrouver avec des limites plus éloignées et donc un comportement moins joueur sur route. La bonne nouvelle c'est qu'on peut quand même en atteindre leurs limites sur route sans risque car si ça passe très vite, ils préviennent bien et sont plutôt progressifs, au fur et à mesure de la journée j'augmenterais progressivement le rythme. Mettant quelques fois à mal le train avant en sortie de virage, d'autre fois le train arrière en entré. Cela me conforte que malgré ma monte hybride l'auto reste tout de même bien équilibrée.

Grosse nouveauté : le freinage aussi demande des efforts physiques que j'ignorais jusqu'à présent tant les pneus peuvent transférer de charge sur le bitume !! Mais je m'y fait également et écrase de plus en plus fort ma pédale du milieu.

Sur un freinage en dépression d'une route dont le revêtement date d'une autre époque, je bloque les roues arrière au freinage... J'allège la pédale, corrige dans le volant et remet immédiatement la voiture sur des rails. C'est originale ça les roues arrières qui bloquent en premier ! Ça n'arriverait pas sur les billards des circuits et c'est ce qui donne tout son charme à la route !

Petite pause au barrage de Vouglans que j'ai découvert le mois dernier avec Matt et François avant d'aller à Bresse, ce rassemblement diverti le chaland...





La 1M bodybuildée attirait les regards :


Et l'aubergine-potiron a fait l'unanimité :


En route pour le pic-nic, pas de temps à perdre, tout le monde à faim ! Polo galère avec sa GoPro et moi plus de démarreur ?!! Comme à Bresse ! Mais je croyais avoir réglé le problème en resserrant la cosse ?! Bien il faudra trouver une méthode plus rigoureuse !

Nous partons bien 5 minutes après les autres ! Première vraie arsouille de la journée pour moi sur une route très roulante, malgré les dénivellations, les vitesses de croisières sont élevées  et les amortisseurs travaillent à fond : ma baignoire survole la route ! Et la Mini reste imperturbable dans le rétro !

Greg et Magic nous ont attendus aux principaux changement de direction et nous rejoignons les autres rapidement pour les festivités au bord du lac ! Au programmes fromages de pays, bières bio, un Brouilly fameux, un peu de charcuterie, des tomates du jardin, pour terminer sur un chocolat en forme de Cervin et des beignets fourrés.


C'est repus que nous repartirons ! Et pour le café, nous avons fait le tour du lac et pris de la hauteur :


Pour rejoindre les clubs CLF et Seveners, ça donnait un joli parking :

















Un détail qui a séduit Polo :


S'en suit une après-midi chargée, des routes de plus en plus belles, des mots graveleux via talkie-walkies et de nombreuses arsouilles... Et quand il s'agit de choisir entre prendre son temps ou enchaîner encore plus de routes, tous le monde est sur la même longueur d'onde : il faut enquiller !! Ça fait bien plaisir !

Si la matinée était plutôt calme avec ses 130km, l'après-midi termine de nous rassasier avec plus de 200km. Autant dire que le Jura on l'aura fait en long, en large et en travers ! Et ce fût un plaisir ! Les routes sont suffisamment variées et nous font alterner entre sous-bois, forêt, plateau et plaines et quelques fois des vallées plus escarpées comme on peut avoir dans les Alpes. Elle nous offre souvent une bonne visibilité et des enchaînements plus rapides. Les routes sont parfois moins larges et moins plates (attention aux bas côtés parfois) mais offrent globalement des enchaînement très roulants et très agréables. De part leur multitude on est souvent plus tranquille que sur les grands axes des Alpes. Même en cette fin de mois d'août.

Bref, nous finissons par rejoindre le gîte le soir en roulage groupé après une journée bien remplie :


La "tornade blanche" prise au vol :



Nous avons passé une très bonne soirée : entre amis. Avec une passion commune à partager, toujours des anecdotes, un apéro sympa et suivi d'un bon repas.

Le lendemain, bien que de belles routes étaient encore au programme du dimanche, je devais rentrer plus tôt. Je me suis donc levé avant tout le monde :


Il faut faire chauffer le capricieux Rover tandis que le soleil apparaît :


Une belle lumière = de belles photos :


L'herbe verte du Jura :




Et pour conclure, une sortie VARP ne serait pas une sortie VARP sans ça :

lundi 12 août 2013

Quand des pistards bretons se rendent au Nürburgring

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je souhaites partager avec vous l'aventure d'un ami, Kutiva, qui a parcouru un millier de kilomètres pour fouler de ses roues l'enfer-vert ! Un pèlerinage que beaucoup d'entre nous avons fait ou rêvons de faire vers la Mecque des circuits automobiles, un lieu qui résiste encore un peu à la pression de la rentabilité (pour longtemps ?) et où se rencontrent des passionnés du monde entier, j'ai nommé : le Nürburgring. Nous y étions ensemble l'année dernière sur une session privée avec très peu de voiture dans des conditions quelque peu humides... Depuis sa Civic a bien évolué notamment avec les pièces perf de mon ex.

Il y est allé avec 2 membres du forum Breizh Piste que je vous invite à visiter si rejoindre une communauté de pistards breton vous intéresse !

Je lui prête mon blog pour partager avec vous ce récit à la passion très communicative, c'est à lui :

Jeudi matin, levé de très bonne heure, moi et mon père partons pour prendre la direction de Caen, afin de rejoindre Totomini et Method-Man-29. Ce dernier, n'ayant pas de véhicules, a pris un train jusqu'à Rennes, puis un co-voiturage jusqu'à Caen. J'avais chargé l'EP3 la veille, afin de ne pas perdre de temps.



Arrivé sur Caen en milieu de matinée, on pars avec Totomini et Method-Man-29 en passager de l'Elise. On roule tranquillement, en essayant de ne pas se perdre de vue. Vers midi, on s'arrête sur une aire de repos pour manger et se reposer un peu.



Une fois bien ravitaillé, on repart vers le nord, dans le but de passer par la Belgique. On reste ensemble jusque là-bas, d'ailleurs on s'arrêtera remettre de l'essence à la première station Belge. C'était une station Texaco, ça fait drôle de voir ça. Le SP98 était à 1.75€, donc pas bien différent de chez nous. En repartant, on se tape les travaux habituels des autoroutes Belges, une vraie misère, ça roule pas, la route est très abîmé, on souffre dans la Civic, alors j'imagine pas dans l'Elise. On finit par se perdre de vue avec ces voies séparées, ensuite incompréhension entre nous, du coup l'écart se creuse encore plus. Je commence à tartiner sur la fin de la Belgique, à environ 130/140 km/h (c'est déjà énorme sur la Civic, avec le vidage, les pneus neiges mal équilibré, c'est l'enfer). Histoire de bien me laisser un sale goût de cette horrible Belgique, un camion avait renversé du Gazole sur la route. Je suis arrivé en plein dedans, ça a giclé partout sur la caisse, je vous laisse imaginer l'état du pare-brise, et l'odeur qui en résultait. Infecte !

Arrivé sur l'autobahn, avec un joli panneau d'accueil "Allemagne - Willkommen in Deutschland", c'est parti, on peut se permettre de rouler vite sans craindre un radar ou une voiture de flic qui s'amuse à contrôler. Je me cale dans les 150/160 km/h, ça gueule mais bon, faut savoir profiter. Je me trompe de route à cause des travaux, pas grave un simple demi-tour de 5 mn et je reviens sur la bonne route.

Ces autoroutes allemandes sont un régal, on y croise (ou plutôt on se fait doubler) par beaucoup de belles voitures, c'est une tout autre culture que chez nous, là-bas ils aiment l'automobile, ça se voit. Presque pas de TDI et autres conneries du même genre, ainsi il n'est pas rare de voir des 2.0T ou FSI aux culs des allemandes.

Je sors enfin de l'autoroute, et je me retrouve sur des routes montagneuses. Le genre de route que tu ne vois jamais ici, avec des virages très serrés, des paysages magnifiques, bienvenue dans l'Eifel. Je profiterais d'un petit tunnel pour mettre la 2eme, plein gaz jusqu'au rupteur, et laisser le moteur retomber dans les tours tout seul. Orgasme auditif !

Je continue sur la même route, tout à coup, un panneau familier : Adenau. Cool, on va arriver par là. Quelques minutes plus tard, j'arrive sur Adenau, qu'est-ce que c'est bon de revenir ici. On commence à croiser beaucoup de voitures sportives, pas de doute, nous sommes dans une des rares parties du monde où les voitures de sports sont appréciés de tous.

Le GPS nous indique correctement notre route jusque Kottenborn, à 4 km d'Adenau. Ça monte, les habitations ont toutes de belles voitures dans leurs cours. Arrivé à Kottenborn, notre maison d'hôte n'est pas très loin, et nous sommes bien accueilli par un des propriétaires. D'ailleurs, c'était un couple homosexuel, dont un qui était le cliché parfait. Comme on dit, ce sont ces gens qui sont les plus sympa, et c'est bien vrai. Petite visite, c'est un très bel endroit, surtout vu le prix. On lui demande s'il a de quoi stocker mes jantes et nos outils, "No problem" il nous ouvre son garage perso.


On dépose nos affaires, et on part manger sur Adenau, car 1'000 km ça creuse. On trouve un Kebab sympa juste en face de la fameuse pizzeria "Pinnochio", pas facile de communiquer, ils parlent uniquement Allemand. Pas grave, on arrive à se faire comprendre, et on passe la soirée en terrasse. Bien évidemment, étant dans la rue principal, on aura le droit à un beau défilé, la magie du Nürburgring.

Une fois rentré à l'hôtel, une Clio 3 Rs a déjà pris une de nos places, tant pis je me gare derrière.


On a rencontré le proprio le lendemain matin, c'était un Suisse. Ouf, enfin quelqu'un qui parle Français. Certes avec un accent, très marrant d'ailleurs "C'est lèèèèger, j'habite vers Bââââââle", on a bien discuter. Il venait là pour un seul jour, sa première expérience sur la Nordschleife. Il était déjà venu aux 24H du Nürburgring. L'avantage d'être Suisse, c'est qu'il parlait un peu Allemand, on l'enviait.

Le matin, en se levant, rien de tel que de voir un beau temps comme celui-ci :



On change mes roues, dernières petites vérifications, et on prend la route d'Adenau pour faire quelques courses. Les magasins sont assez différents de chez nous, on a du mal à se repéré, ils ne mangent pas la même chose que nous.

On revient à l'hôtel, avec un pack d'eau gazeuse qui peut aussi servir de souvenir :



Vers midi, on décolle pour prendre la direction de la Nordschleife. Je connaissais déjà la route et les lieux, mais c'est toujours avec un immense plaisir que je conduis sur cette route tortueuse. L'ambiance est énorme, on croise vraiment de superbes voitures, le genre de caisses qu'on voit qu'une fois tout les 6 mois par chez nous. J'imagine Totomini derrière qui me suit en Elise, il doit être fou.

On arrive sur le parking, on se gare, et on s'avance vers le guichet pour acheter notre Ring Card rempli de tours. Nous prenons 9 tours chacun, de quoi être tranquille. Totomini se lance, je lui demande s'il veut que je vienne avec lui, il refuse, préférant effectuer ses premiers tours seuls. Je le comprend, ce circuit fait vraiment peur, et les furieux que l'on voit passé ne nous rassurent guère. Je me lance peu après lui, la boule au ventre, les mains tremblantes, me demandant si je vais réussir à boucler mon premier tour sans problèmes.

Je démarre la voiture, j'enfile mes gants, je fais le tour du parking, m'approche des barrières de péages, scannes ma Ring Card, c'est parti la barrière s'ouvre. Je longe les fameux plots, et là ... gaz ! La première fois qu'on passe (ou repasse) sous le pont Bilstein, c'est quelque chose d'assez extraordinaire. La piste est très large, du jamais vu, les Porsche GT3 et aux M3 nous doublent dans un bruit splendide, on se sent déjà tout petit.


Mon premier tour se déroule sans soucis, je roule déjà plus fort que sous la pluie l'année dernière, mais j'y vais doucement, le temps de prendre mes marques. Autant sur un circuit classique je m'habitue très vite et au bout de quelques minutes j'y vais franco, autant sur la Nordschleife on est tellement impressionné par le tracé qu'on se retient. Flugplatz ? Je pourrais jamais passer ça à fond avant au moins 100 tours. Schwedenkreuz ? Oula, pas plus de 150. Fuchsröhre ? Sans déconner, les autres passent ça plein gaz ?

Après être revenu sur le parking, petit debrief avec Totomini, on voit déjà sur sa tête qu'il est heureux. Je repars pour un tour, déjà plus rapide. Il n'y a pas trop de trafic, c'est bien.

[NDLR : je cite ici Totomini qui nous raconte ses premiers tours :
On arrive et on tourne directement, le premier tour, je suis une BMW 330 Ci qui a l'air de rouler correctement.
Je me calque sur ses trajectoires et je me lâche peu à peu, un bon lièvre en somme.
A la fin du tour, je lui fais un pouce levé, il me fait signe de continuer à faire un tour.
Je suis réticent au début, car je ne connais pas encore bien le circuit et c'est le meilleur moyen de "surconduire" et de se planter. Je me raisonne en me disant que si jamais ça va trop loin, je peux toujours ralentir la cadence.
Je me lance donc et je passe devant lui, c'est drôle mais dès les premiers virages, je ne le vois plus dans mes rétros. Il me rattrapera sur les portions rapides, là ou je ne suis pas en confiance pour continuer d'accélérer à fond.
A cela, s'ajoute une Swift de R4R (stage 2 avec R888, amortisseurs Ohlins et un moteur "libéré") qui tourne à fond les ballons partout.
La BMW me doublera dans Kesselchen, et la Swift entre les deux.
On nous voit ici dans le Karussel : 

Voici une vidéo à bord de l'Elise de Totomini :



La journée se déroule tranquillement, le soir on rentre et on discute avec le Suisse. On se donne rendez-vous dans quelques minutes dans le salon pour une petite partie de GT5. On passera la soirée ensemble, avec une bonne grosse bière Allemande.


Le lendemain matin, j'entends Totomini se lever, se laver, puis descendre. Les autres dorment, moi y compris. Tout à coup, un bruit de démarreur, puis un bruit sourd, avec un ralenti instable. Mais où va t-il avec sa Lotus ? Quelques minutes plus tard, je me lèves, Method-Man-29 m'explique que Totomini lui a dit qu'il allait faire "une course". Ok, surement un petit tour au supermarché.

Une heure passe, il n'est toujours pas revenu. On commence à rigoler en se disant qu'il est parti faire un tour au Ring. On déjeune, tranquillement avec le soleil dans les yeux. La journée commence bien.

Totomini nous rejoins, on lui demande où il était "Je suis aller faire un tour au Nürburgring". Ah, c'est donc pour ça qu'il était si long. Sauf que ce qu'on avait pas encore compris, c'est que c'était un tour sur la Nordschleife !!! Dès l'ouverture ! Ce mec est fou !

Après le petit-déjeuner, on prend la route du circuit. Même chose, on enchaîne les tours et les pauses. Je commence à me sentir vraiment en confiance, la Civic se comporte vraiment bien. Au bout de quelques tours, je prends mes couilles à deux mains et je passe désormais plein gaz à Flugplatz, Schwedenkreuz, Fuchsröhre, et autres endroits où j'étais auparavant effrayé rien qu'à l'idée de passer sur un filet de gaz. Sensations garanties, la voiture se déleste, comprime, bouge de droite à gauche, je commence à comprendre enfin ce qu'est réellement la Nordschleife. Le tour passe vite, trop vite, on a envie de passer la ligne droite à fond et de continuer sur notre lancée, mais c'est impossible : passage au péage obligatoire.




Le ravitaillement en essence se fait à la station ED, juste en bas du parking, à environ 1 km. C'est blindé, on a devant nous la station service la plus dingue au monde.


Totomini profite d'un ravitaillement pour acheter et poser la preuve qu'il est officiellement un homme :


Décidément, 9 tours c'est passé assez vite ! Soyons fou, je pars acheter une nouvelle carte 9 tours. Déjà 400€ de dépenser rien qu'en ticket. Moi qui pensait faire seulement 7 ou 8 tours ... J'en profite pour aller me rafraîchir au Devil's Dinner, situé sur le parking. On est obligé de payer avec une Ring Card, j'en prend donc une deuxième qui ne servira qu'à ça.


Pendant le rafraîchissement, on se rince les yeux avec les serveuses. D'ailleurs, le Ring est aussi un bel endroit pour ça ! ^^




Ma première vidéo : je suis bloqué dans les meilleures passages, Flugplatz, Fuchsröhre ... Sans parler de la Porsche rouge à la fin, le mec me voit arrivé avec les appels de phare, il freine avec un seul feu stop (droit allumé), avec la vitesse tu prends ça pour un clignotant, c'était très limite !

Après de nombreux tours de piste, nous voila revenu à l'hôtel. Ce soir, on va se péter le bide chez Pinnochio ! C'était bon, le problème c'est que Method-Man-29 s'est forcé a mangé et il en est devenu malade toute la nuit. Encore pire, il ne pourra pas nous accompagner le lendemain au Ring. J'imagine la déception qu'il a dû avoir. Heureusement, j'avais emmener un disque dur multimédia, il a pu s'enquiller quelques films dans la journée.

La matinée commence mal : la piste est fermé, une voiture a répandu de l'huile sur la piste. Bon tant pis, on va aller se balader dans le complexe F1. Hop, parking 5€.


Beaucoup de monde, normal vu que la piste est fermé. Il y a pas mal de choses à voir, on en prend plein les yeux.



Je sais qu'il y a des fan du moteur Wankel ici, j'en fais moi-même parti. Alors, qu'en pensez-vous ?




Si seulement j'avais les moyens !

On profite du Subway installé dans le complexe pour se restaurer. Une des serveuses parle un peu français, elle nous explique qu'elle habitait à Nice il y a quelques mois.

Vers 13H00, on reprend la route pour aller voir si le circuit est ouvert. C'est le cas, j'en profite pour me lancer. Mon rythme est bien plus élevé, je commence à me chronométrer avec Trackmaster.


Malgré le trafic qui me fait perdre beaucoup de temps, je dirais 20 secondes facile, je claque un petit 9:01 BTG. Sachant que je tournais en 10:26 le Vendredi, je suis content de moi. Je n'insiste pas trop car je sais que je n'arriverais jamais à faire un tour propre avec tout ce bordel en piste. Je ne compte plus le nombre de fois où la piste a été fermé, c'était affolant, au moins toutes les 10/20 minutes ! La Polizei nous a même demandé se nous calmer en piste car ça devenait l'anarchie.




Comme vous pouvez le voir, vers 5mn c'est le bordel, et vers 6 mn, on voit le motard qui bloque tout le monde, à deux sur la moto (une fille derrière), complètement inconscient, je l'ai vu frôlé les voitures.

J'ai également pu monter avec Totomini en Elise 111s, la première fois que je montais dans ce type de voiture. On galère pour monter dedans, on attache les harnais, et c'est parti. Pouf, ce qu'on est bas ! Le moteur pousse plutôt bien malgré les 143 chx qui font pas vraiment peur sur le papier. Les premiers virages arrivent, quel grip, c'est hallucinant, la voiture semble rivé au sol, on est plaqué contre les bords du sièges, un vrai karting. Je m'imagine déjà au volant avec un K20 au cul !

[NDLR : 2 erreurs, assez impressionnantes, je penses qu'ils ont eu bien peur ! Je cites Totomini "Je ferai un dernier tour avec Kutiva, un peu stressé vu que c'est mon adieu au Ring et c'est là que rien ne va plus!Je vous laisse juger!"]



La journée se termine par deux tours consécutifs, que j'ai pu établir avec beaucoup de chance. La piste a été fermé plus d'une heure, la fermeture approchait ! L'attente a été longue mais il fallait bien ça pour finir ma Ring Card.


Vient l'heure de retourner à l'hôtel. Dur de se dire qu'on doit quitter le Ring, c'est tellement bon.

Une fois revenu à l'hôtel, je remet mes jantes BBS en pneu route, je charge la voiture, prête à partir pour le lendemain matin. Le retour s'effectuera sans soucis, avec un arrêt à Luxembourg, où je profiterais d'un ravitaillement à 1.40€ le litre de SP98.

Vivement la prochaine sortie !

dimanche 28 juillet 2013

Circuit de Bresse avec le VARP

Ce jeudi 18 juillet il m'a été donné l'occasion de rejoindre des amis du VARP (Virolo Auto Rasso Poto) sur le circuit de Bresse.

J'avais déjà foulé le tarmac de Bresse il y a 4 ans avec ma Civic Type-R que je découvrais. C'était ma première journée piste... Beaucoup de plaisir mais un fiasco car je n'avais pas surveillé la pression de mes pneus : j'ai donc bousillé 700€ de Toyo R1R en une journée ! Un expérience qui enseigne une bonne leçon !


Malgré ça j'avais pris beaucoup de plaisir ! Cette piste est parfaite pour apprendre, progresser et découvrir les limites de son pilotage et de sa voiture. C'est un tracé très technique et complet avec des configurations de virages très variées et deux belles lignes droites. Plusieurs commissaires de pistes veillent à la sécurité de tous et le circuit compte de nombreux et larges dégagement pour ne pas abîmer la voiture.

RDV dans le Jura

La route qui me sépare du Jura fût assez longue et pénible à l'image de cette déviation par "la route du chemin de la Guerre" qui portait bien son nom tant les nids de poules et les déformations semblait témoigner d'une violente bataille contre l'usure du temps !


Il était convenu de nous retrouver sur la route des lacs, prêt du barrage de Vouglans.


C'est ici que je rencontre YellowYell en Elise S1 111S, dont on en croise rarement d'aussi propres et bien entretenues, et Matt en Speedster Turbo entièrement d'origine : même les pneus sont d'origine, accusant plus d'une décennie d'âge ils semblaient devenus inusables. Tellement d'origine que son propriétaire regrettait presque d'avoir eu à changer les plaquettes d'origine ! Un brin collectionneur dans l'âme ?


La route que nous avons emprunté ensemble était très sympatique : le tarmac se faufilait à travers les monts & collines des paysages tortueux du Jura. Nous avons rejoins l'hôtel du Clocher à Saint-Julien, à une demie heure du circuit de Bresse.



Nous fîmes l'objet de toutes les attentions et la propriétaire des lieux s'est révélé être excellente cuisinière. Cédric nous attendait sur place avec son Elise S2 et Christophe est venu spécialement en moto pour dîner avec nous. Les discussions passionnées se prolongèrent jusque tard dans la nuit. Mais pas trop car il fallait être en forme le lendemain !


Levé 7h, petit-déjeuner et direction le circuit de Bresse. Le temps est maussade et on ne sait toujours pas ce qu'il nous réserve.

Je ferme la marche.







Le plateau

Arrivée sur place, accueil chaleureux, nous découvrons les protagonistes de la journée :


Viennent s'ajouter à ceux déjà présentés, Sylvain et son Elise 135R jaune (et son Alfa Romeo d'assistance), Mathieu et son Exige Cup 260 et Jean-Luc avec sa Focus RS 2 de 380ch ! Le VARP représente donc largement 80% du plateau ! C'est bon d'être entre amis !

Sylvain et Cédric se retrouvent avec Arnaud Voiry de l'école de pilotage "Grand Prix" venu les coacher pour la journée.

Des Suisses nous ont accompagné avec une Mini de 350kg en châssis tubulaire fait maison équipé en son centre d'un moteur de moto développant 150ch !



Egalement à noter cette superbe Ford GT40. Une réplique sans doutes connaissant la rareté de l'engin, mais ça ne l'empêchait pas d'être vraiment magnifique ! A noté que le propriétaire était quelque peu impressionné sur cette piste car il ne tournait pas bien vite et oubliait de surveiller ses rétroviseurs...







Répérages

Le temps à l'air de se maintenir et nous partons pour les premiers roulages. Je fait deux premières sessions courtes pour repérer le tracé, le "Esse des Stand" avant la ligne droite est particulièrement difficile à négocier et je me suis retrouvé 2~3 fois à faire des 360° pas loin du rail des stands !


Autre passage difficile, la grande courbe "Gauche du club" après cette même ligne droite des stands : de part son rayon très élevé elle devrait autoriser un freinage très tardif (à ~50 mètres) mais son positionnement un peu en dévers et la visibilité qu'on en a depuis la ligne droite nous fait naturellement freiner beaucoup trop tôt (100m)... Disons qu'il faut mettre son cerveau de côté et s'imposer de garder la vitesse de pointe 50 mètres de plus si on veut arriver à le passer "correctement" !

La "Courbe des Paquiers" est difficile à prendre à allure optimale car à haute vitesse les excès d'optimisme ne pardonnent pas. Autre difficulté : le "180 d'Anjou" impose un point de corde très tardif absolument pas intuitif.

Enfin l'entrée dans "La Chicane" doit se négocier à fond, ce qui encore une fois est assez impressionnant à exécuter car on se retrouve un peu dans une figure appel / contre-appel qui intuitivement nous pousse à croire que l'arrière va décrocher...

Vitesse maximum atteinte ce jour là au bout de la grande ligne droite (courbe des Marandins) : 167km/h GPS. Comme dirait Jean-Luc avec sa Focus RS de 380ch : c'est trop court !

Suite à ce repérage rapide je reviens aux stands pour ajuster les pressions pneumatiques.

Le Time Attack, ça donne soif !

Je me lance ensuite dans une session de 20 minuntes afin de repousser mes points de freinage et rentrer jusqu'au points de corde sur les freins pour bien inscrire l'avant de l'auto. L'Elise se comporte admirablement, l'arrière enroule progressivement m'incitant à ne pas trop appuyer le transfert de charge sur l'avant et à reprendre les gaz assez tôt. Grâce à cette prise de confiance je rentre plus fort et je ressors plus vite, je me suis également débarrassé du sous virage constaté au Laquais. Appliquant cette recette, je gagne 1 secondes par tour jusqu'à signer un honnête 1'48"844... J'avais encore une grosse marge de progression (surtout au niveau du "Gauche du Club") avant une coupure moteur en pleine ligne droite !

Je continue un peu en roue libre et m'immobilise hors trajectoire. La dépanneuse me ramène dans les stands , diagnostique : panne d'essence... La 2ème fois que je me fait piéger avec cette foutue jauge qui m'indiquait encore 11 litres au moment où c'est arrivé !

Le très sympatique propriétaire de la Mini m'a prêté un jerrycan et Sylvain son Alfa-Roméo "d'assistance", grâce à eux j'ai pu aller faire mon plein ce qui m'a confirmé le diagnostique étant donné le volume d'essence qu'Elise m'a réclamée avant d'être repue...


Cette panne ma coûté beaucoup de temps de roulage (1h30!), donc je me dépêche de retourner en piste : un tour et demi de chauffe, suivis d'un tour d'attaque et mon temps descend à 1'48"144. Trop facile ! Comme quoi il y avait vraiment de la marge de progression... Malheureusement le drapeau à damier apparaît et nous devons laisser la place au pilote pro qui règle sa monoplace pour la coupe de France de montagne :


Tout au long de la journée, il est venu interrompre nos roulages pour faire 3~4 tours d'essais seul en piste. Dès qu'il rentre au stands, je remets mon casque pour repartir...

Vite, vite, je veux y retourner une dernière fois avant le déjeuner : je remonte, m'équipe, tourne la clé, attends que la pompe à essence ai terminé son cycle et... Pas de contact ?! Le démarreur ne répond pas et le moteur refuse de démarrer.

Résolution de panne et pause déjeuner

En bon informaticien je pense à un problème électrique... Avec l'anti-démarrage peut-être ? Je ne perd pas de temps et débranche puis rebranche la batterie (non sans quelques péripéties de perte d'écrou sur le fond plat, mais le VARP est venu à mon secours). Mais le démarreur s'obstine à faire grève.

Je vérifie alors tous les fusibles un à un : RAS.

YellowYell m'apprend qu'un point faible connu est le "relais multifonctions" qui gère la pompe à carburant, le solenoid du démarreur, l'alimentation électrique de l'ECU et le capteur d'oxygène. Prévenant, il en a même un de secours sur lui ! Il me le change mais pas mieux.

Après avoir passé une heure à faire le tour des causes possible de panne, nous décidons d'aller déjeuner tous ensemble.

Arnaud Voiry est au centre des curiosités et nous l'interrogeons sur son activité et ses expériences : comment il a développer le système "easy-drift", ses stages sur glace, son stage application route à travers les Vosges, la voiture qui l'a le plus marqué... Très sympa !


En début d'après-midi je continue mes investigations mais Sylvain intervient et me ramène à la raison : il faut que je profite de ma journée : il me pousse pour démarrer et me voilà partit pour une nouvelle session. J'ai pas intérêt à caler en piste !!

Le temps se gâte !

Avec la chaleur, pas moyen de redescendre à 1'48", je devais revoir à nouveau la pression des pneumatiques. Mais sur le coup je n'ai pas réalisé, je prenais trop de plaisir et je n'ai pas trouvé la volonté de m'arrêter, j'ai donc fais ma session sur-gonflé avec des chronos pas terribles.

Retour aux stands pour contrôle de la pression : j'ai dû enlever 200gr aux 4 coins pour retomber à mes pression de référence (1,6 bars devant et 1,7 bars derrière).

Le temps se couvre et nous devinons que les orages annoncés ne vont pas tarder à nous arroser ! Je décide de lâcher un peu le chrono et utilise mon smartphone pour filmer un peu (c'est que j'ai pensé à vous !)

Voici une de mes premières sessions de l'après-midi :



Avant que je n'ai le temps de repartir, en laissant refroidir l'auto, j'ai remarqué que mon bouchon de couvre-culasse avait disparu !! J'ai encore une fois fait appel à Sylvain et son assistance : cric, cliquet et allongé sur le tarmac brûlant du parking pour démonter le fond plat... C'est peut-être le moment où les températures élevées m'ont le plus fait souffrir.

J'ai récupéré le bouchon, vérifié mon niveau d'huile : RAS.


Je repars sur piste déjà humide car la pluie s'est invitée entre temps, la piste est néanmoins restée assez chaude pour offrir un bon niveau d'adhérence. Voici une autre session très courte filmée avec Christophe à bord :



Comme vous l'entendez sur la vidéo, cette Elise me fait toutes les misères possible : un gros bruit de courroie qui patine et je rentre aux stand au ralentit... Je laisse refroidir et tâte un peu le terrain, c'est la courroie de l'alternateur qui est détendue. Bon, je réglerais ça un autre jour, ça ne m'empêchera pas de rouler !

Je repars, la pluie a fait son travail et ça glisse énormément. Il n'y a plus grand monde en piste !

Quelle pression pneumatique sous la pluie ?

Arnaud Voiry prends la température des pneus de Cédric. C'est bien trop froid ! Il explique alors qu'il faut augmenter la pression des pneus pour diminuer la surface de contact au sol. Cela permet de mieux faire chauffer la gomme car la surface de contact est plus petite et les efforts plus concentrés !
Quelques semaine plus tôt, David C. du Club Lotus France m'expliquait que sous la pluie il sur-gonflait à 2,5 bars pour limiter l'aquaplaning en diminuant la surface de contact au sol. Ces deux analyses allant dans le même sens, les conclusions me paraissent clair !

J'applique donc la recette trouvée au Laquais : réglage plus souple des amortisseurs : -2 crans devant et -4 à l'arrière. Et j'y rajoute un nouvel ingrédient : je sur-gonfle mes pneus à 2,3 bars aux 4 coins. C'est mieux mais pas top. Peut-être aurais-je dû mettre 200 gr de plus comme David. Mes trajectoires spéciales pluie ne m'aident pas beaucoup, la piste n'est pas encore détrempée. Sur les trajectoires c'est gras à cause de la gomme laissée par temps sec, en dehors des trajectoire c'est encore très sale. Donc en gros rien ne sert de trop sortir des trajectoires ! Un état intermédiaire pas facile à gérer. Je tourne alors en 2'08"...

Voici la dernière session filmée, sous la pluie, Elise enroule sur les freins et je ré-accélère tout en douceur en contre-braquant pour sortir du virage. Beaucoup de fun et ça me permet de bien sentir la voiture une nouvelle fois :



Après ça j'ai passer un peu plus de temps sur mon problème de démarreur en fin de journée et j'ai identifié un câble qui se baladait dans la baie moteur (parmi tant d'autres sauf que celui là avait l'air louche)... En comparant avec la 111S de François j'ai pu le remettre sur la bonne cosse du démarreur et ma voiture démarrait à nouveau ! Hourra !!

Verre de l'amitié

Nous avons ensuite rejoint un bar dans le village voisin de Mirroir pour boire un verre tous ensemble et débriefer de cette journée.


YellowYell me confirme après être monté avec moi que ses Toyo R1R sont bien plus performants que les Yokohama AD05/06. Sous la pluie il n'y avait pas photo.

Tout le monde a pris énormément de plaisir et n'a qu'une envie : renouveler l'expérience. Je crois pouvoir dire aussi qu'on a tous envie de s'offrir une session coaching par Arnaud Voiry. Pour ma part le bilan est plus mitigé étant donné mes nombreux soucis mécaniques et j'en profite pour remercier tout le monde pour leur aide.

Néanmoins, l'expérience rentre et la confiance homme-machine augmente. C'était très instructif au niveau pilotage car j'ai pu m'appliquer à rentrer sur les freins et à retarder toujours plus mes points de freinage à l'attaque du chrono. J'ai aussi eu droit à un même retour de la part de mes 2 passagers : mon freinage n'est pas régulier lorsque j'exécute le talon-pointe.

Prochain objectif donc : entrer directement la bonne vitesse au dernier moment (quitte à faire un 5 -> 2) histoire de se concentrer sur l'essentiel et surveiller ma pression sur les freins lorsque j'exécute ma relance moteur. Ce sera difficile à travailler sur route en attendant ma prochaine sortie piste mais je me concentrerais là-dessus.

J'ai hâte de retourner au Laquais signer un chrono fort de cette nouvelle expérience !

Nos autres vidéos

En bonus, voici un vidéo-montage de YellowYell (notez qu'on m’y aperçoit alors qu'il était mon passager) :

Et embarquez avec le mélodieux T5 à bord de la Focus RS de Jean-Luc :

Remerciements

YellowYell, Sylvain, Jean-Luc et Matt du VARP qui ont fourni de nombreux coups de mains durant la journée et qui ont complété mes photos pour l'illustration de ce compte-rendu.