dimanche 28 juillet 2013

Circuit de Bresse avec le VARP

Ce jeudi 18 juillet il m'a été donné l'occasion de rejoindre des amis du VARP (Virolo Auto Rasso Poto) sur le circuit de Bresse.

J'avais déjà foulé le tarmac de Bresse il y a 4 ans avec ma Civic Type-R que je découvrais. C'était ma première journée piste... Beaucoup de plaisir mais un fiasco car je n'avais pas surveillé la pression de mes pneus : j'ai donc bousillé 700€ de Toyo R1R en une journée ! Un expérience qui enseigne une bonne leçon !


Malgré ça j'avais pris beaucoup de plaisir ! Cette piste est parfaite pour apprendre, progresser et découvrir les limites de son pilotage et de sa voiture. C'est un tracé très technique et complet avec des configurations de virages très variées et deux belles lignes droites. Plusieurs commissaires de pistes veillent à la sécurité de tous et le circuit compte de nombreux et larges dégagement pour ne pas abîmer la voiture.

RDV dans le Jura

La route qui me sépare du Jura fût assez longue et pénible à l'image de cette déviation par "la route du chemin de la Guerre" qui portait bien son nom tant les nids de poules et les déformations semblait témoigner d'une violente bataille contre l'usure du temps !


Il était convenu de nous retrouver sur la route des lacs, prêt du barrage de Vouglans.


C'est ici que je rencontre YellowYell en Elise S1 111S, dont on en croise rarement d'aussi propres et bien entretenues, et Matt en Speedster Turbo entièrement d'origine : même les pneus sont d'origine, accusant plus d'une décennie d'âge ils semblaient devenus inusables. Tellement d'origine que son propriétaire regrettait presque d'avoir eu à changer les plaquettes d'origine ! Un brin collectionneur dans l'âme ?


La route que nous avons emprunté ensemble était très sympatique : le tarmac se faufilait à travers les monts & collines des paysages tortueux du Jura. Nous avons rejoins l'hôtel du Clocher à Saint-Julien, à une demie heure du circuit de Bresse.



Nous fîmes l'objet de toutes les attentions et la propriétaire des lieux s'est révélé être excellente cuisinière. Cédric nous attendait sur place avec son Elise S2 et Christophe est venu spécialement en moto pour dîner avec nous. Les discussions passionnées se prolongèrent jusque tard dans la nuit. Mais pas trop car il fallait être en forme le lendemain !


Levé 7h, petit-déjeuner et direction le circuit de Bresse. Le temps est maussade et on ne sait toujours pas ce qu'il nous réserve.

Je ferme la marche.







Le plateau

Arrivée sur place, accueil chaleureux, nous découvrons les protagonistes de la journée :


Viennent s'ajouter à ceux déjà présentés, Sylvain et son Elise 135R jaune (et son Alfa Romeo d'assistance), Mathieu et son Exige Cup 260 et Jean-Luc avec sa Focus RS 2 de 380ch ! Le VARP représente donc largement 80% du plateau ! C'est bon d'être entre amis !

Sylvain et Cédric se retrouvent avec Arnaud Voiry de l'école de pilotage "Grand Prix" venu les coacher pour la journée.

Des Suisses nous ont accompagné avec une Mini de 350kg en châssis tubulaire fait maison équipé en son centre d'un moteur de moto développant 150ch !



Egalement à noter cette superbe Ford GT40. Une réplique sans doutes connaissant la rareté de l'engin, mais ça ne l'empêchait pas d'être vraiment magnifique ! A noté que le propriétaire était quelque peu impressionné sur cette piste car il ne tournait pas bien vite et oubliait de surveiller ses rétroviseurs...







Répérages

Le temps à l'air de se maintenir et nous partons pour les premiers roulages. Je fait deux premières sessions courtes pour repérer le tracé, le "Esse des Stand" avant la ligne droite est particulièrement difficile à négocier et je me suis retrouvé 2~3 fois à faire des 360° pas loin du rail des stands !


Autre passage difficile, la grande courbe "Gauche du club" après cette même ligne droite des stands : de part son rayon très élevé elle devrait autoriser un freinage très tardif (à ~50 mètres) mais son positionnement un peu en dévers et la visibilité qu'on en a depuis la ligne droite nous fait naturellement freiner beaucoup trop tôt (100m)... Disons qu'il faut mettre son cerveau de côté et s'imposer de garder la vitesse de pointe 50 mètres de plus si on veut arriver à le passer "correctement" !

La "Courbe des Paquiers" est difficile à prendre à allure optimale car à haute vitesse les excès d'optimisme ne pardonnent pas. Autre difficulté : le "180 d'Anjou" impose un point de corde très tardif absolument pas intuitif.

Enfin l'entrée dans "La Chicane" doit se négocier à fond, ce qui encore une fois est assez impressionnant à exécuter car on se retrouve un peu dans une figure appel / contre-appel qui intuitivement nous pousse à croire que l'arrière va décrocher...

Vitesse maximum atteinte ce jour là au bout de la grande ligne droite (courbe des Marandins) : 167km/h GPS. Comme dirait Jean-Luc avec sa Focus RS de 380ch : c'est trop court !

Suite à ce repérage rapide je reviens aux stands pour ajuster les pressions pneumatiques.

Le Time Attack, ça donne soif !

Je me lance ensuite dans une session de 20 minuntes afin de repousser mes points de freinage et rentrer jusqu'au points de corde sur les freins pour bien inscrire l'avant de l'auto. L'Elise se comporte admirablement, l'arrière enroule progressivement m'incitant à ne pas trop appuyer le transfert de charge sur l'avant et à reprendre les gaz assez tôt. Grâce à cette prise de confiance je rentre plus fort et je ressors plus vite, je me suis également débarrassé du sous virage constaté au Laquais. Appliquant cette recette, je gagne 1 secondes par tour jusqu'à signer un honnête 1'48"844... J'avais encore une grosse marge de progression (surtout au niveau du "Gauche du Club") avant une coupure moteur en pleine ligne droite !

Je continue un peu en roue libre et m'immobilise hors trajectoire. La dépanneuse me ramène dans les stands , diagnostique : panne d'essence... La 2ème fois que je me fait piéger avec cette foutue jauge qui m'indiquait encore 11 litres au moment où c'est arrivé !

Le très sympatique propriétaire de la Mini m'a prêté un jerrycan et Sylvain son Alfa-Roméo "d'assistance", grâce à eux j'ai pu aller faire mon plein ce qui m'a confirmé le diagnostique étant donné le volume d'essence qu'Elise m'a réclamée avant d'être repue...


Cette panne ma coûté beaucoup de temps de roulage (1h30!), donc je me dépêche de retourner en piste : un tour et demi de chauffe, suivis d'un tour d'attaque et mon temps descend à 1'48"144. Trop facile ! Comme quoi il y avait vraiment de la marge de progression... Malheureusement le drapeau à damier apparaît et nous devons laisser la place au pilote pro qui règle sa monoplace pour la coupe de France de montagne :


Tout au long de la journée, il est venu interrompre nos roulages pour faire 3~4 tours d'essais seul en piste. Dès qu'il rentre au stands, je remets mon casque pour repartir...

Vite, vite, je veux y retourner une dernière fois avant le déjeuner : je remonte, m'équipe, tourne la clé, attends que la pompe à essence ai terminé son cycle et... Pas de contact ?! Le démarreur ne répond pas et le moteur refuse de démarrer.

Résolution de panne et pause déjeuner

En bon informaticien je pense à un problème électrique... Avec l'anti-démarrage peut-être ? Je ne perd pas de temps et débranche puis rebranche la batterie (non sans quelques péripéties de perte d'écrou sur le fond plat, mais le VARP est venu à mon secours). Mais le démarreur s'obstine à faire grève.

Je vérifie alors tous les fusibles un à un : RAS.

YellowYell m'apprend qu'un point faible connu est le "relais multifonctions" qui gère la pompe à carburant, le solenoid du démarreur, l'alimentation électrique de l'ECU et le capteur d'oxygène. Prévenant, il en a même un de secours sur lui ! Il me le change mais pas mieux.

Après avoir passé une heure à faire le tour des causes possible de panne, nous décidons d'aller déjeuner tous ensemble.

Arnaud Voiry est au centre des curiosités et nous l'interrogeons sur son activité et ses expériences : comment il a développer le système "easy-drift", ses stages sur glace, son stage application route à travers les Vosges, la voiture qui l'a le plus marqué... Très sympa !


En début d'après-midi je continue mes investigations mais Sylvain intervient et me ramène à la raison : il faut que je profite de ma journée : il me pousse pour démarrer et me voilà partit pour une nouvelle session. J'ai pas intérêt à caler en piste !!

Le temps se gâte !

Avec la chaleur, pas moyen de redescendre à 1'48", je devais revoir à nouveau la pression des pneumatiques. Mais sur le coup je n'ai pas réalisé, je prenais trop de plaisir et je n'ai pas trouvé la volonté de m'arrêter, j'ai donc fais ma session sur-gonflé avec des chronos pas terribles.

Retour aux stands pour contrôle de la pression : j'ai dû enlever 200gr aux 4 coins pour retomber à mes pression de référence (1,6 bars devant et 1,7 bars derrière).

Le temps se couvre et nous devinons que les orages annoncés ne vont pas tarder à nous arroser ! Je décide de lâcher un peu le chrono et utilise mon smartphone pour filmer un peu (c'est que j'ai pensé à vous !)

Voici une de mes premières sessions de l'après-midi :



Avant que je n'ai le temps de repartir, en laissant refroidir l'auto, j'ai remarqué que mon bouchon de couvre-culasse avait disparu !! J'ai encore une fois fait appel à Sylvain et son assistance : cric, cliquet et allongé sur le tarmac brûlant du parking pour démonter le fond plat... C'est peut-être le moment où les températures élevées m'ont le plus fait souffrir.

J'ai récupéré le bouchon, vérifié mon niveau d'huile : RAS.


Je repars sur piste déjà humide car la pluie s'est invitée entre temps, la piste est néanmoins restée assez chaude pour offrir un bon niveau d'adhérence. Voici une autre session très courte filmée avec Christophe à bord :



Comme vous l'entendez sur la vidéo, cette Elise me fait toutes les misères possible : un gros bruit de courroie qui patine et je rentre aux stand au ralentit... Je laisse refroidir et tâte un peu le terrain, c'est la courroie de l'alternateur qui est détendue. Bon, je réglerais ça un autre jour, ça ne m'empêchera pas de rouler !

Je repars, la pluie a fait son travail et ça glisse énormément. Il n'y a plus grand monde en piste !

Quelle pression pneumatique sous la pluie ?

Arnaud Voiry prends la température des pneus de Cédric. C'est bien trop froid ! Il explique alors qu'il faut augmenter la pression des pneus pour diminuer la surface de contact au sol. Cela permet de mieux faire chauffer la gomme car la surface de contact est plus petite et les efforts plus concentrés !
Quelques semaine plus tôt, David C. du Club Lotus France m'expliquait que sous la pluie il sur-gonflait à 2,5 bars pour limiter l'aquaplaning en diminuant la surface de contact au sol. Ces deux analyses allant dans le même sens, les conclusions me paraissent clair !

J'applique donc la recette trouvée au Laquais : réglage plus souple des amortisseurs : -2 crans devant et -4 à l'arrière. Et j'y rajoute un nouvel ingrédient : je sur-gonfle mes pneus à 2,3 bars aux 4 coins. C'est mieux mais pas top. Peut-être aurais-je dû mettre 200 gr de plus comme David. Mes trajectoires spéciales pluie ne m'aident pas beaucoup, la piste n'est pas encore détrempée. Sur les trajectoires c'est gras à cause de la gomme laissée par temps sec, en dehors des trajectoire c'est encore très sale. Donc en gros rien ne sert de trop sortir des trajectoires ! Un état intermédiaire pas facile à gérer. Je tourne alors en 2'08"...

Voici la dernière session filmée, sous la pluie, Elise enroule sur les freins et je ré-accélère tout en douceur en contre-braquant pour sortir du virage. Beaucoup de fun et ça me permet de bien sentir la voiture une nouvelle fois :



Après ça j'ai passer un peu plus de temps sur mon problème de démarreur en fin de journée et j'ai identifié un câble qui se baladait dans la baie moteur (parmi tant d'autres sauf que celui là avait l'air louche)... En comparant avec la 111S de François j'ai pu le remettre sur la bonne cosse du démarreur et ma voiture démarrait à nouveau ! Hourra !!

Verre de l'amitié

Nous avons ensuite rejoint un bar dans le village voisin de Mirroir pour boire un verre tous ensemble et débriefer de cette journée.


YellowYell me confirme après être monté avec moi que ses Toyo R1R sont bien plus performants que les Yokohama AD05/06. Sous la pluie il n'y avait pas photo.

Tout le monde a pris énormément de plaisir et n'a qu'une envie : renouveler l'expérience. Je crois pouvoir dire aussi qu'on a tous envie de s'offrir une session coaching par Arnaud Voiry. Pour ma part le bilan est plus mitigé étant donné mes nombreux soucis mécaniques et j'en profite pour remercier tout le monde pour leur aide.

Néanmoins, l'expérience rentre et la confiance homme-machine augmente. C'était très instructif au niveau pilotage car j'ai pu m'appliquer à rentrer sur les freins et à retarder toujours plus mes points de freinage à l'attaque du chrono. J'ai aussi eu droit à un même retour de la part de mes 2 passagers : mon freinage n'est pas régulier lorsque j'exécute le talon-pointe.

Prochain objectif donc : entrer directement la bonne vitesse au dernier moment (quitte à faire un 5 -> 2) histoire de se concentrer sur l'essentiel et surveiller ma pression sur les freins lorsque j'exécute ma relance moteur. Ce sera difficile à travailler sur route en attendant ma prochaine sortie piste mais je me concentrerais là-dessus.

J'ai hâte de retourner au Laquais signer un chrono fort de cette nouvelle expérience !

Nos autres vidéos

En bonus, voici un vidéo-montage de YellowYell (notez qu'on m’y aperçoit alors qu'il était mon passager) :

Et embarquez avec le mélodieux T5 à bord de la Focus RS de Jean-Luc :

Remerciements

YellowYell, Sylvain, Jean-Luc et Matt du VARP qui ont fourni de nombreux coups de mains durant la journée et qui ont complété mes photos pour l'illustration de ce compte-rendu.

2 commentaires:

  1. Cette sortie n'était pas de tout repos ! Tu as été gâté niveau panne !

    Alors, c'était quoi pour ton problème de démarrage ? Assez impressionnant de voir que tu as même réussi à perdre ton bouchon de couvre-culasse. Heureusement qu'il y a le fond plat pour récupérer tout les objets perdus ^^

    Ça m'as l'air d'être sympa ce petit groupe VARP. Dommage que je sois trop loin.

    Vivement qu'on se (re)voit au Nür un jour ...

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  2. Oui, je regrette de ne pas pouvoir t'y rejoindre le mois prochain ! Mais l'année prochaine !! Faut juste que j'arrête d'enchaîner les pannes ^^

    Pour info, Arnaud Voiry propose du coaching sur le Nürburgring et ça me fait très envie !

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